La demande est forte sur le marché des petits plex pour propriétaires occupants à Montréal. Voici comment Catherine et Tarek ont déniché le leur, un grand duplex à 100 mètres de la rivière des Prairies, dans Ahuntsic.

Un duplex de 1400 pi2 par niveau, affiché à 489 000 $. Il fallait agir vite. «J’ai reçu l’alerte sur mon téléphone et j’ai aussitôt transmis la fiche à mes clients, raconte le courtier immobilier Jean-François Alexandre. Le lendemain, on visitait et on présentait une offre.»

C’était en février dernier. Catherine Boivin-Martin et son conjoint Tarek Bahmane cherchaient un duplex comme première propriété. Ils ont sauté sur une belle occasion.

La propriété de la rue Olympia faisait l’objet d’un «avis de 60 jours», d’où son prix avantageux. Les propriétaires devaient vendre rapidement, avant de tout perdre aux mains du créancier.
Une rue en pente, de grands arbres et de longs escaliers menant à un bâtiment des années 20. On se croirait à Outremont.

«On aura toujours de la place pour nos projets de famille, dit Tarek, qui est représentant hypothécaire chez Desjardins. Dans l’immédiat, on a des locataires qui paient pour le logement du haut.»

Six conseils pour devenir propriétaire du bon plex

ÉLARGIR SES HORIZONS

Catherine et Tarek auraient voulu habiter Villeray. Les duplex sur le marché y étaient toutefois plus petits et plus chers. Ils ont finalement opté pour Ahuntsic, un quartier un peu plus éloigné, mais avec une qualité de vie comparable.

«Les petits plex du centre de l’île de Montréal commencent à être très chers. Il faut être ouvert d’esprit et regarder aussi autour de Montréal», affirme leur courtier, Jean-François Alexandre, qui vient lui-même d’acheter un duplex à Laval-des-Rapides, avec deux stations de métro à distance de marche, pour 400 000 $.

Les copropriétaires, Tarek Bahmane et Catherine Boivin-Martin, ont dû agir vite pour mettre la main sur l’immeuble, vendu à prix avantageux puisqu’il faisait l’objet d’un «avis de 60 jours».

BIEN CHERCHER

«Quand une bonne occasion se retrouve affichée sur le web, de 10 à 20 personnes l’ont déjà repérée, explique Jean-François Alexandre. On se retrouve en situation de surenchère et à la fin de la journée, le prix n’est plus avantageux.»

Pour trouver le duplex idéal, faites connaître votre projet sur l’ensemble de vos réseaux, y compris vos voisins. Trouvez-vous un bon courtier, qui mettra lui aussi ses réseaux à votre service. Plusieurs propriétés se vendent encore sans jamais avoir été sur le marché.

AGIR VITE

Connaissez votre capacité d’emprunt et faites préapprouver votre prêt hypothécaire. Sachez reconnaître rapidement une propriété qui correspond à vos besoins: nombre de chambres, stationnement, espace de rangement, sous-sol.

Prenez rendez-vous pour visiter aussitôt que possible et préparez-vous à déposer une offre dès cette première visite. Sur place, démontrez au vendeur de l’admiration pour sa propriété et parlez-lui un peu de vous. Si le courant passe, il pourrait préférer votre offre à celle d’autres acheteurs, même si elle est moins élevée.

FAITES VOS CALCULS

Concevez une petite grille de calcul pour pouvoir déterminer si les revenus de location sont suffisamment élevés. Un loyer de 595 $ à l’étage dans un immeuble de 475 000 $, ce n’est pas très avantageux. Chez Catherine et Tarek, le loyer du deuxième niveau couvre 45 % des frais fixes (hypothèque, impôt foncier et chauffage).

RÉNOVEZ

La plupart des acheteurs sur le marché cherchent une propriété clés en main. La compétition peut être moins féroce pour un petit plex qui a besoin d’importants travaux.

Catherine et Tarek sont tombés sur un duplex avec des travaux de rénovation non terminés et un important déficit d’entretien. Ils ont augmenté la valeur de leur prêt de 40 000 $ pour pouvoir financer des rénovations. «On a déjà presque tout dépensé et on n’a pas pu tout faire ce que nous voulions, confie Tarek. Nous allons être en travaux pour encore longtemps!»

UN PLEX POUR LA VIE

L’achat d’un plex est une grosse bouchée à avaler, mais dites-vous qu’il pourrait vous convenir pour le restant de vos jours. Nul besoin de déménager quand la famille grandit, ni de vendre quand les enfants quittent le nid. Une fois à la retraite, les revenus de location seront très appréciés.

Catherine et Tarek, tous deux autour de la trentaine, sont demeurés locataires jusqu’à l’acquisition de leur duplex. Pas question de commencer par l’achat d’un condo.

«L’idée, c’est d’habiter notre duplex pour les 20 à 30 prochaines années, dit Tarek. Nous avons un jardin, un sous-sol et la possibilité de transformer en maison unifamiliale.»

 

Source : http://www.lapresse.ca/maison/immobilier/conseils/201606/30/01-4996864-trouver-le-bon-duplex.php

Trouver le bon duplex | André Dumont | Conseils // // //

Publié le 03 juillet 2016 à 08h00 | Mis à jour à 08h00